McLaren au Grand Prix de Monaco
McLaren et Monaco : une alliance victorieuse
Le Grand Prix de Monaco est l’un des rendez-vous les plus prestigieux du calendrier de la Formule 1. Entre les rues étroites de Monte-Carlo et son ambiance glamour, cette course a souvent servi de théâtre aux plus grandes performances de McLaren. Depuis les années 70, l’écurie britannique a écrit certaines des plus belles pages de l’histoire de ce circuit, avec des pilotes de légende tels qu’Ayrton Senna, Alain Prost, Mika Häkkinen et Lewis Hamilton.
Les années 70 : les premières victoires de McLaren
McLaren décroche sa première victoire à Monaco en 1974, grâce à Emerson Fittipaldi, qui triomphe avec la M23. Cette victoire marque le début d’une relation spéciale entre l’écurie britannique et la Principauté. Trois ans plus tard, en 1977, Jody Scheckter, alors pilote de McLaren, termine deuxième derrière Niki Lauda, prouvant la compétitivité de l’équipe sur ce tracé si particulier.
Les années 80 : l’ère Prost et la montée en puissance
McLaren commence à réellement imposer sa domination à Monaco dans les années 80. Alain Prost remporte l’édition 1984 sous des conditions diluviennes, après une interruption controversée de la course alors qu’un jeune Ayrton Sennafondait sur lui avec sa modeste Toleman. Cette victoire marque le début d’une série impressionnante pour l’écurie britannique.
En 1985 et 1986, Prost signe deux nouvelles victoires, confirmant McLaren comme une référence absolue à Monaco. En 1988, Senna et Prost dominent le week-end, mais le Brésilien, en tête avec plus de 50 secondes d’avance, abandonne après une erreur au virage du Portier. Prost en profite pour récupérer la victoire, mais cet incident marque un tournant dans la rivalité entre les deux hommes.
Les années 90 : l’hégémonie Senna-McLaren
Ayrton Senna et McLaren forment l’une des associations les plus iconiques de l’histoire de la Formule 1, notamment à Monaco. De 1989 à 1993, le Brésilien remporte cinq victoires consécutives dans les rues de la Principauté, portant son total à six succès, un record qui tient encore aujourd’hui.
Ses performances à Monaco restent légendaires : en 1989, il domine Prost de bout en bout, tandis qu’en 1992, il réalise un exploit mémorable en résistant à la Williams de Nigel Mansell dans les derniers tours, offrant une démonstration de défense parfaite sur un circuit où dépasser est quasi impossible.
En 1998, McLaren retrouve le chemin de la victoire avec Mika Häkkinen, qui l’emporte avec autorité après avoir dominé la saison.
Les années 2000 : entre gloire et déceptions
Les années 2000 commencent fort pour McLaren avec la victoire de David Coulthard en 2000 et 2002, qui profite notamment des problèmes mécaniques de Michael Schumacher lors de la seconde édition. En 2005, Kimi Räikkönens’impose après une course dominée de bout en bout, confirmant la compétitivité de l’écurie sur ce tracé.
En 2007, McLaren aligne un duo explosif : Fernando Alonso et Lewis Hamilton. À Monaco, l’écurie verrouille la première ligne et domine la course, Alonso s’imposant devant son coéquipier Hamilton, alors rookie.
Les années 2010 : l’ère Hamilton et les nouveaux défis
En 2008, Lewis Hamilton triomphe sous la pluie, signant une victoire stratégique après un accrochage en début de course. Cette victoire sera l’un des moments clés de sa première couronne mondiale avec McLaren.
Après cette période dorée, McLaren rencontre plus de difficultés à Monaco, notamment après son association avec Honda dans les années 2015-2017. L’écurie peine à retrouver le succès face aux nouvelles puissances comme Red Bull et Mercedes.
McLaren et Monaco : une histoire indissociable
Avec 15 victoires, McLaren détient le record du plus grand nombre de succès au Grand Prix de Monaco. Cette domination a été construite grâce à des pilotes légendaires et des voitures parfaitement adaptées aux exigences de ce tracé sinueux.
Si les dernières années ont été plus compliquées, McLaren reste une équipe mythique sur ce circuit, et chaque édition est une nouvelle occasion d’écrire un chapitre supplémentaire dans son histoire d’amour avec Monaco.