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Renault au Grand Prix de Monaco

Renault : un parcours contrasté dans les rues de Monaco

L’histoire de Renault en Formule 1 est jalonnée d’innovations techniques, de hauts faits et de batailles mémorables. Si la marque française n’a pas toujours dominé sur le circuit de Monaco comme Ferrari ou McLaren, elle y a tout de même inscrit son nom grâce à des performances marquantes, notamment avec Fernando Alonso, Jarno Trulli et Robert Kubica. Entre la révolution du moteur turbo dans les années 80 et la gloire des années 2000, Renault a su marquer de son empreinte la course la plus prestigieuse du calendrier.

Les débuts de Renault en F1 : les premières courses à Monaco

Renault fait son apparition en Formule 1 en 1977, avec une approche audacieuse : l’introduction du moteur turbo, une révolution technique qui finira par bouleverser la discipline. Les premières années sont compliquées, le moteur turbo souffrant de fiabilité sur un tracé aussi exigeant que Monaco.

Au Grand-Prix de Monaco de 1981, Renault décroche néanmoins une pole position mémorable grâce à René Arnoux, prouvant la puissance de son moteur. Cependant, la victoire se fait toujours attendre. Renault montre des performances prometteuses mais doit souvent faire face à des abandons ou des stratégies mal ajustées sur ce circuit si particulier.

Les années 2000 : l’âge d’or avec Alonso et Trulli

Après son retour en tant qu’écurie d’usine en 2002, Renault se développe rapidement sous la direction de Flavio Briatore et l’arrivée de jeunes talents comme Fernando Alonso et Jarno Trulli.

La première victoire de Renault à Monaco

L’année 2004 est un moment clé dans l’histoire de Renault à Monaco. Après une pole position impressionnante, Jarno Trulli réalise une course parfaite pour décrocher la première victoire de Renault en Principauté. Ce succès est d’autant plus marquant qu’il survient après l’abandon de Michael Schumacher, éliminé après un accrochage avec Montoya dans le tunnel. Trulli domine la course de bout en bout, offrant à Renault une victoire symbolique dans un championnat dominé par Ferrari.

Alonso, premier Espagnol vainqueur à Monaco

Deux ans plus tard, Renault récidive avec Fernando Alonso. Le champion du monde en titre, en pleine lutte avec Michael Schumacher pour une deuxième couronne, décroche la pole position et mène une course magistrale pour s’imposer dans les rues de Monte-Carlo. Son coéquipier, Giancarlo Fisichella, termine quatrième, confirmant la compétitivité de Renault à cette période.

Ce succès est d’autant plus significatif que Schumacher avait été relégué en fond de grille après une pénalité controversée en qualifications, l’Allemand ayant volontairement immobilisé sa voiture à Rascasse pour empêcher Alonso d’améliorer son chrono.

Renault après l’ère Alonso : des performances irrégulières

Après le départ d’Alonso en 2007, Renault peine à retrouver la même domination. L’écurie reste compétitive, mais n’a plus la voiture la plus rapide du plateau. Lors de l’édition 2010 du Grand-Prix de Monaco, Robert Kubica signe néanmoins une superbe troisième place après avoir décroché la deuxième position en qualifications, démontrant que Renault reste une force à Monaco lorsqu’elle dispose d’un bon package.

En 2016, Renault revient en Formule 1 en tant qu’écurie d’usine après plusieurs années en retrait. Cependant, les performances restent en deçà des attentes. Malgré quelques bonnes qualifications, comme Daniel Ricciardo en 2018, Renault ne parvient pas à retrouver la victoire.

Un avenir prometteur pour Alpine, héritière de Renault

Aujourd’hui, c’est sous le nom d’Alpine que Renault poursuit son aventure en F1. Avec des pilotes comme Fernando Alonso (de retour en 2021) et Esteban Ocon, l’écurie espère renouer avec son glorieux passé. En 2022, Alonso réalise une magnifique qualification à Monaco, prouvant que Renault – sous son identité Alpine – peut toujours briller sur ce circuit.

Avec l’évolution de la réglementation et les ambitions de l’écurie française, le Grand Prix de Monaco pourrait bien redevenir un terrain de jeu idéal pour Alpine, prolongeant ainsi l’histoire de Renault dans les rues de la Principauté.

Renault et Monaco : un palmarès modeste, mais une présence marquante

Bien que Renault n’ait pas le palmarès le plus impressionnant à Monaco avec seulement deux victoires, l’écurie a marqué ce circuit avec des moments clés : la victoire symbolique de Jarno Trulli en 2004, la domination d’Alonso en 2006 et les performances marquantes de Kubica et Ricciardo.

Avec son héritage technologique et ses ambitions futures, Renault (via Alpine) pourrait bien encore écrire quelques belles pages de son histoire sur ce circuit mythique.

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