Affiche du Grand Prix de Monaco 1975

• Écuries et pilotes principaux : deux semaines après le tragique Grand Prix d’Espagne, le Grand Prix de Monaco s’annonce sous le signe de la prudence. Michel Boeri, le président de l’Automobile Club de Monaco, a décidé de réduire le nombre de voitures à dix-huit pour des raisons de sécurité, une réponse aux événements tragiques de Montjuïc. Les nouvelles Ferrari 312T, qui ont fait forte impression malgré leur élimination rapide en Espagne, visent à marquer de précieux points pour Niki Lauda et Clay Regazzoni dans leur quête du titre mondial. Par ailleurs, Graham Hill, à 46 ans, fait son retour avec sa propre équipe, mais sa performance incertaine soulève des doutes sur sa carrière. Les Hesketh, emmenées par Alan Jones, et les nouvelles équipes comme Shadow, représentées par Pryce et Jarier, ajoutent du piment à cette course emblématique. Ronnie Peterson, victorieux l’année précédente, espère briller à nouveau, tandis que la présence de commanditaires tels qu’Elf et Marlboro ajoute une touche de glamour à l’événement.

• Classement avant la course : avec Fittipaldi en tête du championnat avec 21 points, suivi de Pace et Lauda, les enjeux sont élevés pour les pilotes. Lauda, particulièrement déterminé à prouver la valeur de sa Ferrari après un début de saison chaotique, cherche à remonter au classement.

• Météo : la course se déroule dans des conditions humides après une pluie incessante le matin. Les pilotes s’alignent sur la grille avec des pneus pluie, préparés à une piste glissante et potentiellement traîtresse.

• Grille de départ : Niki Lauda décroche la pole position, confirmant la supériorité des Ferrari, suivi par les pilotes de Shadow, Pryce et Jarier, qui réalisent une performance surprenante. Ronnie Peterson, sur sa Lotus 72E, parvient à se classer quatrième, tandis que Scheckter et Pace complètent la deuxième ligne. Les qualifications sont marquées par l’élimination inattendue de Graham Hill, dont la carrière semble en déclin.

• Faits marquants : le départ de la course est donné sur une piste humide. Lauda prend un bon départ et conserve son avance à Sainte-Dévote. Peterson réussit à dépasser Pryce pour prendre la deuxième place. Jarier, après une tentative audacieuse, entre en collision avec les barrières, provoquant un abandon précoce. Lauda maintient sa position, tandis que Scheckter et Fittipaldi luttent pour rattraper les leaders. Après un changement de pneus pour la plupart des pilotes, Lauda reprend la tête de la course après son arrêt aux stands rapide, tandis que Peterson connaît un problème technique qui le retarde.

• Podium : à l’arrivée, Niki Lauda remporte le Grand Prix, offrant à Ferrari sa première victoire de la saison. Emerson Fittipaldi finit deuxième, échouant à rattraper Lauda dans les derniers tours, tandis que Pace monte sur la troisième marche du podium, ce qui représente un bon résultat sur ce circuit exigeant.

• Classement après la course : avec cette victoire, Lauda se rapproche de Fittipaldi au classement des pilotes, totalisant 14 points contre 21 pour le Brésilien. Pace suit avec 16 points, tandis que Reutemann est quatrième avec 12 points. Au classement des constructeurs, McLaren conserve la tête avec une avance étroite sur Brabham, mais Ferrari se rapproche, renforçant la compétition. La performance de Lauda le place désormais comme un sérieux candidat au titre, relançant ainsi la saison.