
Le Grand Prix de Monaco dans les années 2000
Les années 2000 ont été une décennie fascinante pour le Grand Prix de Monaco. Entre la domination de Michael Schumacher, l’émergence de Fernando Alonso et de Lewis Hamilton, et la montée en puissance de nouvelles écuries comme Red Bull et Brawn GP, Monaco est resté le théâtre de batailles stratégiques et de coups de génie.
L’Hégémonie de Ferrari et les Derniers Feux de Schumacher
Au début des années 2000, Ferrari règne en maître sur la Formule 1, emmenée par un Michael Schumacher au sommet de son art. Monaco, pourtant imprévisible, n’échappe pas à la domination de la Scuderia, même si quelques surprises viennent pimenter le spectacle.
Michael Schumacher, maître de la Principauté
• 2000 : Parti en pole, Schumacher domine la course avant d’abandonner sur un problème mécanique, offrant la victoire à David Coulthard (McLaren). Un coup dur pour Ferrari, mais un rappel que Monaco ne pardonne pas.
• 2001 : Schumacher prend sa revanche, remportant la course après un départ chaotique pour Coulthard, qui, victime d’un problème électronique, perd toute chance de victoire. Ferrari réalise même un doublé avec Barrichello en deuxième position.
Ferrari domine, mais les autres écuries résistent
• 2002 : Alors que Ferrari écrase la saison, c’est à nouveau David Coulthard qui s’impose à Monaco, profitant des problèmes de Schumacher.
• 2003 : Le Grand Prix est marqué par la victoire de Juan Pablo Montoya sur Williams, qui profite des stratégies défaillantes de Ferrari et McLaren.
• 2004 : Alors que Schumacher enchaîne les victoires cette saison-là, il est contraint à l’abandon après un accrochage avec Montoya dans le tunnel sous voiture de sécurité. C’est finalement Jarno Trulli sur Renault qui signe sa première et unique victoire en F1.
Alonso, Räikkönen et la fin d’un cycle
L’après-Schumacher marque l’émergence de nouvelles stars. Fernando Alonso et Kimi Räikkönen se disputent le sommet, tandis que Ferrari amorce une phase de transition.
La magie de Räikkönen
• 2005 : Kimi Räikkönen réalise un week-end parfait au volant de sa Mc-Laren: pole position, course maîtrisée de bout en bout et victoire sans appel. Alonso, leader du championnat, limite la casse, tandis que Schumacher connaît une course difficile, illustrant le déclin de Ferrari face à la montée en puissance de Renault et McLaren.
Alonso Triomphe, Schumacher fait le show
• 2006 : Ce Grand Prix reste célèbre pour la controverse des qualifications : Schumacher est accusé d’avoir délibérément bloqué la piste à Rascasse pour empêcher Alonso d’améliorer son temps. Disqualifié, Schumacher part dernier mais remonte jusqu’à la 5e place. Alonso s’impose brillamment, consolidant sa position de leader du championnat.
L’émergence de nouvelles étoiles
La fin des années 2000 est marquée par l’arrivée de nouveaux talents et d’écuries ambitieuses qui bouleversent la hiérarchie traditionnelle de la F1.
Alonso vs Hamilton, la rivalité naissante
2007 : Chez McLaren, la tension est palpable entre Fernando Alonso et le rookie Lewis Hamilton. À Monaco, McLaren orchestre un doublé contrôlé pour éviter les risques : Alonso gagne, Hamilton est deuxième. Cette gestion d’équipe controversée marque le début d’une rivalité féroce entre les deux pilotes.
Hamilton, à l’aise sous la pluie
2008 : Sous la pluie, Lewis Hamilton commet une erreur en heurtant un rail, mais un arrêt aux stands opportun le remet en lice. Profitant des conditions changeantes, il réalise une course exceptionnelle et remporte sa première victoire à Monaco, une étape clé vers son premier titre mondial.
Brawn GP, la surprise de l’année
2009 : L’écurie Brawn GP, sortie de nulle part après le retrait de Honda, écrase la saison. À Monaco, Jenson Button domine la course et remporte la victoire. Fait amusant : après la course, Button oublie de s’arrêter au bon endroit et court jusqu’au podium à travers la pitlane, salué par la foule. Un moment iconique de la saison.
Les années 2000 : la fin d’un cycle
• Domination Ferrari (2000-2004), mais des surprises régulières à Monaco (Trulli, Coulthard, Montoya).
• L’ascension de Renault et McLaren (2005-2007) avec des pilotes emblématiques comme Alonso et Räikkönen.
• L’éclosion de Lewis Hamilton et la montée en puissance de nouvelles écuries comme Brawn GP et bientôt Red Bull.
Monaco reste un circuit à part, où la stratégie, la météo et même la chance jouent un rôle crucial.
