
Graham Hill au Grand-Prix de Monaco : le “Mr. Monaco” de la Formule 1
Surnommé “Mr. Monaco”, Graham Hill a marqué l’histoire du Grand Prix de la Principauté comme peu de pilotes avant lui. Cinq fois vainqueur entre 1963 et 1969, il a su dompter les rues étroites et sinueuses de Monte-Carlo avec une maîtrise exceptionnelle. Sa trajectoire en Formule 1 est celle d’un homme déterminé, talentueux et charismatique, qui a su se hisser au sommet du sport automobile. Retour sur la légende du seul pilote à avoir décroché la Triple Couronne du sport automobile.
Graham Hill : du mécanicien au champion du monde
Rien ne prédestinait Graham Hill à une carrière en Formule 1. Né en 1929 à Londres, il se passionne d’abord pour l’aviron avant de découvrir tardivement le sport automobile. Contrairement à beaucoup de ses rivaux qui grandissent dans le milieu, Hill débute en compétition sans réel soutien financier. Il travaille comme mécanicien chez Lotus avant de convaincre Colin Chapman de lui offrir un volant.
Après des débuts difficiles chez Lotus puis BRM, il décroche enfin son premier titre mondial en 1962. Avec une régularité exemplaire et une ténacité sans faille, il s’impose comme l’un des meilleurs pilotes des années 1960. Mais s’il y a bien un circuit où son talent s’exprime à la perfection, c’est Monaco.
Monaco 1963-1969 : la domination du “King of Monte Carlo”
Graham Hill remporte son premier Grand Prix de Monaco en 1963, au volant de sa BRM. Ce sera le début d’une série exceptionnelle de cinq victoires en sept éditions, faisant de lui le maître incontesté de la Principauté.
- 1963 : première victoire – Profitant de l’abandon de Jim Clark, il s’impose pour la première fois dans les rues monégasques.
- 1964-1965 : le triplé avec BRM – Hill démontre sa parfaite maîtrise du circuit en remportant deux autres succès, malgré une concurrence féroce de la part de Clark et Surtees.
- 1968-1969 : la passe de cinq avec Lotus – Passé chez Lotus, il gagne à nouveau au Grand-Prix de Monaco en 1968 et 1969, devenant le premier pilote à atteindre cinq victoires à Monaco.
Sa victoire de 1969, bien que décrite comme une course monotone, reste un exploit. Alors que la course voit les Ferrari et les Matra abandonner, Hill gère parfaitement son rythme et profite de la fiabilité retrouvée des Lotus pour s’imposer une dernière fois en Principauté.
Un héritage indélébile en Principauté
Monaco a été le terrain de jeu favori de Graham Hill, un circuit où il a su combiner précision, intelligence de course et gestion de la pression. Son record de cinq victoires a tenu jusqu’en 1993, lorsqu’un certain Ayrton Senna l’a dépassé.
Mais au-delà des statistiques, Hill restera l’un des pilotes les plus charismatiques et respectés de son époque. Seul pilote à avoir remporté la Triple Couronne (Monaco, Indianapolis et Le Mans), il laisse un héritage unique, poursuivi plus tard par son fils Damon Hill, champion du monde en 1996.
Aujourd’hui encore, lorsqu’on évoque Monaco en Formule 1, le nom de Graham Hill résonne parmi les plus grands.