Ferrari au Grand Prix de Monaco
Ferrari et Monaco : un lien indissociable
Parmi les nombreux circuits de Formule 1, Monaco occupe une place à part. Avec ses rues étroites, ses virages serrés et son ambiance unique, il représente un véritable défi pour les pilotes. Depuis les années 50, Ferrari a toujours été un acteur clé de cette course, écrivant certaines des plus belles pages de l’histoire du Grand Prix de Monaco.
Les années 50-60 : l’émergence de la Scuderia
Ferrari fait ses débuts au Grand Prix de Monaco en 1950, dès la première saison du championnat du monde de Formule 1. Dès 1952, la marque italienne impose son empreinte avec la victoire d’Alberto Ascari, marquant ainsi le début d’une longue histoire d’amour entre la Scuderia et la Principauté.
Les années 60 voient de grands noms comme John Surtees et Lorenzo Bandini briller dans les rues de Monte-Carlo. En 1967, Bandini offre à Ferrari un podium mémorable, bien que tragique, puisqu’il trouve la mort quelques jours plus tard après un accident en course.
Les années 70 : le renouveau avec Lauda
Après une décennie plus compliquée, Ferrari renoue avec la victoire grâce à Niki Lauda, qui remporte l’édition 1975 avec la légendaire Ferrari 312T. Ce succès marque un tournant pour l’écurie italienne, qui redevient un acteur majeur du championnat. Lauda domine également en 1976, confirmant l’ascension de Ferrari sur le circuit monégasque.
L’année 1979 voit une intense rivalité entre Gilles Villeneuve et Jody Scheckter, les deux pilotes Ferrari. Scheckter remporte cette édition, un moment clé dans sa course vers le titre mondial.
Les années 80 : l’ère des luttes intenses
Dans les années 80, la Scuderia connaît des fortunes diverses à Monaco. Didier Pironi et Patrick Tambay se battent pour la victoire en 1982, mais c’est finalement Riccardo Patrese qui l’emporte. Ferrari doit attendre 1985 pour voir Michele Alboreto monter sur la deuxième marche du podium derrière Alain Prost.
L’écurie italienne connaît des difficultés face à la domination de McLaren et de Lotus, emmenées par Ayrton Senna et Alain Prost. Néanmoins, Ferrari reste toujours compétitive, accumulant podiums et places d’honneur.
Les années 90 : Schumacher et l’ère de la reconstruction
L’arrivée de Michael Schumacher chez Ferrari en 1996 marque un tournant. Dès 1997, il démontre son talent sous la pluie en offrant à la Scuderia une victoire magistrale. Deux ans plus tard, il réitère l’exploit, confirmant que Monaco est un terrain propice à son génie.
En 1999, Schumacher et Irvine signent un magnifique doublé pour Ferrari, renforçant l’ascension de l’équipe italienne vers le sommet du championnat.
Les années 2000 : Ferrari sur le toit du monde
Avec le début des années 2000, Ferrari domine la Formule 1 sous l’impulsion de Schumacher et de Jean Todt. La Scuderia remporte les titres mondiaux à la chaîne, mais Monaco reste un défi. En 2001, Schumacher l’emporte avec autorité, tandis que Ferrari signe un doublé en 2002 avec Barrichello en deuxième position.
Malgré une suprématie sans égale, les rues de Monte-Carlo restent parfois capricieuses pour Ferrari. En 2004, Schumacher abandonne après un accrochage avec Montoya dans le tunnel, laissant Jarno Trulli s’imposer.
Ferrari et Monaco : une histoire qui continue de s’écrire
Depuis ses débuts en 1950, Ferrari et Monaco entretiennent une relation passionnée, faite de triomphes et de désillusions. Chaque année, les tifosi attendent avec impatience de voir si la Scuderia ajoutera un nouveau chapitre glorieux à cette histoire d’amour.
Ferrari et Monaco, c’est plus qu’un simple Grand Prix : c’est une romance qui dure depuis plus de 70 ans, un duel entre l’élégance italienne et l’exigence d’un tracé mythique.